Témoignage de Clémence : le DSA

Je m appelle Clémence, J’ai 31ans. Je suis infirmière en rééducation pédiatrique, bénévole et proche des personnes déficientes visuelles et auditives. J’aurais imaginé être familière avec ce type de structure et pourtant … 

Après une visite culturelle, nous arrivons au DSA. Le partage, l’empathie sont poignants! Chacun veille les uns sur les autres. J’ai été saisie notamment par le don de soi dont a fait preuve le directeur et toute sa famille, pour ces enfants.

L’objectif de ce centre: aider les enfants et les jeunes à construire un avenir serein, en leur donnant une formation et surtout de la confiance.  Leur ambition est honnête et désintéressée. Leur mode de vie et leurs actions sont complètement investis dans cette quête.

Leurs petits protégés, qui ont entre 4 et 22 ans, viennent de tout le Népal. Pour nombre d’entre eux, ils ont déjà eu une histoire de vie que notre imagination ne nous autoriserait pas à avoir  (abandon, deuils, accident, maladie….). Ils partagent une déficience qu’elle soit motrice, sensitive (auditive, visuelle) mais ce n’est pas ce qui nous saute aux yeux.  Ce  qui nous saisit, c’est leur joie, leur légèreté face à l’adversité. Au DSA, on rit, on joue, on apprend, on chante, on danse ….

Rendre à ces petits une enfance en construisant avec eux et leurs famille un avenir. Un avenir à leur image, singulier. En France, avec un handicap, c est déjà bien compliqué. Ici au Népal, c est un Everest qu’une personne handicapée doit surmonter pour trouver une formation et un travail.  “Disabled but abled” 

Un souvenir qui restera gravé dans ma mémoire. J’ai essayé dans ce texte de retranscrire tant bien que mal, l’indescriptible…

Le DSA ne se raconte pas, cela se vit!

5 commentaires :

  1. Merci à vous aussi Clémence pour votre témoignage et votre vision liée à votre spécialité . Après le témoignage de Cathy, le vôtre permet également d’approcher leurs conditions et leur forces dans un univers bien loin de nos contrées européennes…. Une vision enrichissante à transmettre 🙂 Et oui, le DSA ne se raconte pas, il se vit, il se ressent. Comme les différents centres soutenus par Ailleurs Solidaires 🙂
    Dudule

  2. Quel témoignage bouleversant! Merci pour le partage de cette si belle rencontre. Comment pouvons nous concrètement être source de soutien quand on n’a pas de compétence médicale — hormis le don financier?

    • le don de qui vous êtes…. Isabelle… c’est le don le plus précieux. Au DSA, sur nos temps de rencontre avec les enfants, nos métiers ont pas d’importance, c’est des partages de sourires, se laisser attraper la main, partager un moment de vie.

  3. Très beau témoignage Clémence, Namasté :-))
    Patrick

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