Bonjour,
Merci pour vos commentaires, on mesure l’encouragement, qui nous donnent encore plus d’énergie positive pour cette mission.
Nous avons, au travers des rues de Bungamati, vue les solutions apportées pour loger les habitants du village, dont la majorité des maisons sont détruites ou inhabitables.
Ces solutions sont des abris, majoritairement en tôle ou en bambou, souvent de taille très réduite (or les familles népalaises sont très nombreuses).
Celles conçues et bâties par certains villageois de Bungamati se composent de fondations de 50cm de profondeur se prolongeant d’un muret crépis d’un mètre environ. Les cloisons sont en bois hydrofugé, la charpente en métal, le toit en tôle de zinc traité contre la rouille. Leur durée de vie est estimée de 5 à 10 ans, soit le temps pour les habitants de profiter du programme d’aide nationale de reconstruction mais qui risque de s’étaler dans le temps.
Les occupants de cette première maison nous ont dit être ravis, et nous ont remercié chaleureusement et avec insistance.
Une vraie vie familiale a pu y reprendre, la taille de cette maison (36m2) permettant un partitionnement en une pièce de vie et des chambres : 8 personnes peuvent y vivre selon plusieurs estimations de népalais.
Sa conception, sa silhouette, un toit débordant des murs d’environ 1 mètre, permettent aux habitants d’avoir le sentiment de vivre dans un vrai lieu d’hébergement pérenne et de vie de la cellule familiale : ainsi, la vie (professionnelle, scolaire, familiale, sociale) peut reprendre.
Plusieurs villageois rencontrés nous ont spontanément parlé de cette maison et de l’envie qu’ils auraient de l’intégrer.
Par ailleurs, Anoj (qui est complétement investi dans l’aide aux sinistrés depuis le premier séisme) a validé aujourd’hui, et à plusieurs reprises sa conception et sa réalisation.
Nous envisagerons tous ensemble samedi, le projet de construction d’un lot de premières maisons, qui permettront de loger des familles prioritaires. La construction d’un lot nous permettra certainement d’optimiser les coûts.
Par ailleurs, une prise de connaissance de chacun des enfants du DSA a été initiée sur la base d’un échange libre, particulièrement apprécié par les enfants. Nous avons remarqué une véritable solidarité entre tous, voyants ou non voyants, entendants ou malentendants : par exemple, la plupart d’entre eux ont appris le langage des signes.
Un retour sur cette prise de connaissance, pas encore exhaustive, vous sera communiqué dans les prochains jours.
Nous nous sommes ensuite rendus en moto (« plus près de toi mon dieu » 🙂 ) à la maison d’Aama. Nous l’avons trouvé entourée de ses pensionnaires, agés ou enfants, souriante, positive, optimiste, ayant retrouvé la forme. Tout vas bien, nous a-t-elle répété. La maison n’a aucun dégâts mais les dons qu’elle recevait régulièrement des népalais ne lui parviennent plus. Une aide alimentaire immédiate a été décidée (après conversion téléphonique avec Jean-Frédéric) : Elle permettra d’acheter du gaz, du riz, des pommes de terres, … Aama nous a expliqué faire encore plus d’économies par ces temps difficiles.
Nous retournerons les voir samedi avec des carambars, des ballons gonflables, pour partager ensemble un petit moment de fête.
Après une longue marche dans Katmandou, nous sommes retournés à l’hôtel, mais la mousson s’est rappelée à nous : pour ceux qui connaissent, la rue de la Bouddanath Stuppah vers l’hôtel s’était transformée en torrent. Ce fut une petite aventure que de rejoindre l’hôtel.
Demain, nous nous rendrons dès 7h30 du matin à l’Alliance Française, afin de rencontrer les étudiants d’Anoj, puis iront présenter Ailleurs Solidaires à l’Ambassade de France au Népal. L’après-midi sera dédiée à une visite du quartier de Thamel.
À demain donc ?
Nous promettons de tout vous raconter 🙂
(Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à le partager avec votre entourage)