Aujourd’hui, le weekend se termine. Les enfants n’ont pas eu école aujourd’hui, c’est la fête de la démocratie au Népal. Pour certains, cela a été l’occasion de rentrer chez leurs familles et pour les autres un repos avec plusieurs activités pour profiter de ces 2 jours.
Samedi matin, je me suis levée à 5h20 pour aller à la stuppa de Bodanath avec Sahara. C’est une jeune fille qui vit au centre, elle m’a adorablement préparé un succulent thé au lait aromatisé aux clous de girofle, je voulais me le préparer mais elle a insisté pour le faire. J’ai adoré passer ce moment avec elle, elle m’a expliqué pas mal de choses sur les différentes religions et m’a partagé ses beaux projets d’avenir. En rentrant, les enfants regardaient des clips musicaux à la télé. J’ai alors découvert la musique népalaise et ça m’a donné envie de danser. Et c’était parti, musique sur le téléphone, j’essaie de leur apprendre la Macarena ! Les enfants rient, Ama m’accompagne et Biraj aussi. Rasmita prend une enceinte et on va tous sur la petite terrasse devant le centre et on se met à danser avec les Didi. Un moment qui restera gravé dans ma mémoire avec tous les autres.
Une de mes collègues Céline m’a donné une cible avec des petites balles en scratch pour les enfants. Quand je leur ai apporté, ils étaient ravis et nous avons organisé une compétition de fléchettes !! Les enfants ont adoré, ils se sont empressés de jouer, on a bien rigolé.
Sujal m’a montré 2 petites toupies qu’il a confectionnées ou trouvées dans le parc. Il m’a expliqué qu’il aimerait en fabriquer plus mais qu’il n’avait ni le matériel ni l’argent pour en confectionner d’autres. Il m’a alors fait plein de démonstrations.
L’après midi, nous sommes allés au parc, j’ai joué au badminton avec Jaya, et Aayam, puis j’ai joué au ballon avec Narinam et Roshoni. Ensuite il était l’heure de rentrer pour le souper. Avant de partir, Sujal me dit qu’il a perdu sa toupie. j’avais beaucoup de peine pour lui et comme j’étais prête à scruter tous les recoins du parc pour la retrouver. Il m’a dit que ce n’était pas grave, qu’il en retrouverait une autre. J’étais scotchée, n’importe quel enfant aurait fondu en larmes pour la perte de son objet le plus précieux. Sujal d’un grand calme a déjà en lui cette notion de détachement matériel et d’impermanence. D’ailleurs le lendemain, il avait fabriqué de nouvelles toupies à l’aide d’un bouchon en plastique et d’un crayon et dans la matinée à ce même parc, il en avait trouvé 2 autres. Grâce à Sujal m’est apparu ce nouvel enseignement bouddhique : l’IMPERMANENCE. Accepter que rien ne dure, je sais que mon séjour avec les enfants aura une fin et pourtant il me paraît difficile d’imaginer de les quitter. La perte de cette toupie illustre bien que rien n’est acquis, que ce soit un objet, une personne ou une situation ; et paradoxalement, le détachement peut amener l’abondance. Cet enseignement me paraît profondément essentiel car en intégrant cette notion, cela nous amène à vivre l’instant présent et profiter de chaque instant. Grâce à ces enfants, cet instant présent est toujours fabuleux et je les en remercie très sincèrement.
Quel beau retour Aline de vos expériences là bas ! On a le sentiment de les vivre avec vous Alors encore merci de la suite de vos aventures. Quelles soient « physiques » avec les activités développées avec les enfants ou « intérieures » avec les enseignements de la philosophie de vie au Népal 🙂 Impatiente de lire la suite !! 😉
Bravo Aline.