Jour 5 : Émotions

Bonjour,

Ce cinquième jour fut, encore une fois, placé sous le règne de l’émotion et du partage.

 

Nous avons commencé cette journée en nous rendant au KUSOM (Kathmandu University School Of Management), qui est l’école de commerce la plus réputée du Népal. Nous avons été reçu par Monsieur Rupesh Krishna Shrestha, responsable des relations internationales de cet établissement. Il est enthousiaste à l’idée de louer un partenariat de long terme avec l’IAE Caen. Olivier a été invité à intervenir une journée auprès des étudiants à l’occasion de son prochain déplacement à Katmandou en novembre.

Arrivés au DSA (Disabled Service Association), nous avons poursuivi l’interview de chacun des enfants : celle-ci s’est déroulée dans la douceur, la bonne humeur et l’harmonie. Nous avons pu à nouveau apprécier la gentillesse et la joie de vivre des hôtes du DSA, pourtant si défavorisée au tout début de leur vie.

Plus de la moitié d’entre eux n’ont pas vu leur parents depuis plus d’un an, l’éloignement et le caractère montagneux expliquant ceci (plusieurs heures ou jours de marche, trajets en hélicoptère, une longue route à faire : tout ceci a un coût, et les parents doivent économiser de longs mois avant de pouvoir rendre visite à leur enfant). Que ces enfants sont attachants… Une présentation de chacun d’eux sera mise en ligne dans les semaines à venir, ils sont près de cinquante.

Nous avons ensuite parlé avec le directeur du centre, Daya Ram Maharjan. Son objectif est tout d’abord de rendre ses pensionnaires heureux, ce qui est pour lui la première condition pour qu’ils aient une vie réussie. Son objectif ultime est de pouvoir les faire accéder à une éducation supérieure (sauf handicap mental), afin de gommer toutes les différences avec les valides. Le mot qu’il à prononcé à de multiples reprises était “Humanity”.

Voici la photo de Daya, et ses fils Ajit et Apin (qui se trouve devant le temple bouddhiste, aujourd’hui détruit, de Bungamati).

Aujourd’hui, les besoins qu’il a exprimés sont :

– Permettre à certains d’entre eux de revoir leur parents ;

– Des jouets : amuser ces enfants est une nécessité et favorise leur développement intellectuel ;

– La musique : des instruments de musique, voire des cours de musique (Ah, si l’on pouvait trouver un volontaire pour y rester un ou deux mois…)

– Du matériel adapté aux enfants handicapés, y compris des instruments leur permettant de faire des exercices de rééducation et ainsi redresser leur corps meurtris par le handicap.

Il nous a par exemple parlé d’un “Standing Chair”, qui permettrait à certains de récupérer la station debout.

Cette conversation nous a tous les deux très fortement ému, de par la gentillesse, la simplicité et l’extrême bonté de cet homme qui leur dédie réellement sa vie, dans l’espoir de rendre la leur plus belle.

 

Pour finir cette merveilleuse journée, nous avons pris le bus afin de nous rendre chez Anoj, et fêter avec sa famille le baptême de son neveu : merci encore pour ton invitation Anoj, et ces intéressantes conversations avec toi et ta famille.

Temple bouddhiste de la prospérité, en face de chez Anoj.

Nous sommes rentrés nuitamment à l’hôtel, voici quelques images de ce retour.

Nous avons prévu d’intervenir demain dans une école, mais une grève générale est annoncée : nous verrons bien…

 

Mais vraiment, aujourd’hui, nous avons touché du doigt ce qu’est l’être humain : et qu’il est beau.

Nous regrettons simplement de ne pas avoir le don qui nous permettrait de tout partager avec vous : émotions, sourires, regards, paysages, amitiés, partages, …

« Quoi de plus beau, dans la vie, que d’allumer dans une âme l’étincelle de la joie ? »

 

À demain donc ?

Nous promettons de tout vous raconter 🙂

 

(Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à le partager avec votre entourage)