« Days are very expensive. When you spend a day you have one less day to spend. So, make sure you spend each day wisely . »
Que pointent-ils, si loin devant, si loin dedans ?
D’où proviennent-ils et que transportent ces regards d’enfants, de femmes et d’hommes croisés dans les centres d’accueil, les écoles ou bien dans les villages ?
Je crois que c’est le mystère de cette profondeur qui a été le fil conducteur du voyage. De mon premier voyage au Népal.
Enfin ! Après plusieurs mois de recherche d’un circuit via des agences touristiques, un court échange téléphonique avec Jean-Frédéric me convainc de cliquer immédiatement sur l’onglet de réservation d’un vol pour Kathmandu. Le programme proposé répondait à mes attentes : visites de centres soutenus par l’association, possibilité de parrainer un enfant, découverte de sites historiques, ballades dans les montagnes, séjour au monastère… Tout cela a bien eu lieu et chaque lieu m’a marquée de sa puissance propre. Sans aller jusqu’à dire qu’ils m’étaient familiers (tous ces sites étaient extraordinairement exotiques), il y avait malgré tout quelque chose que je reconnaissais là-‐bas, j’y étais simplement bien.
Il est difficile de trouver les mots justes pour expliquer l’attraction ressentie à la Stupa de Bodnath qui vous fait irrésistiblement lever aux aurores pour emboîter le pas fervent des népalais et tibétains ou renifler l’atmosphère si dépaysante de ce quartier. Difficile aussi de décrire l’effet des vibrations vocales et instrumentales lors des pujas au monastère de Namobouddha, le ravissement ressenti à Bakhtapur et Patan, merveilleuses villes qui vous catapultent dans un autre temps et dans une autre lumière. Impossible de relater la puissance du site de Pashupatinath, il faut en faire soi-même l’expérience car vos sens y sont happés avec une rare intensité. Et les montagnes ? l’attente impatiente d’apercevoir la chaîne des Himalayas… oui, que nous avons réussi à voir avec l’exaltation de ceux qui découvrent un trésor, là encore très tôt le matin !
Et puis, intriqué à ce périple de découverte du bouddhisme Mahayana, de l’art népalais, de la façon extrême-orientale d’envisager chaque jour qui passe, le décès inconcevable de notre amie Dudule ; une chaleureuse pensée pour elle !
Et bien sûr, les rencontres humaines, avec les enfants des écoles, les extraordinaires femmes du centre d’Aama, les profonds regards, les visages et les corps si expressifs des népalais, les sourires, les gestes et les « Namasté »…
Enfin, la qualité du groupe au sein duquel chacun a tout simplement pu être ce qu’il est.
Kathmandu… il m’a fallu plusieurs heures pour réaliser que j’étais bien dans cette ville mythique pour moi ; je me suis félicitée de concrétiser enfin un rêve. J’y ai maintenant une petite filleule, Aasta Luwar, que je retournerai voir.
Nadine L.
Photos tres artistiques et propos très humanistes !