Ca y est, aujourd’hui nous nous rendons à Bungamati, à la rencontre des villageois et du DSA.
Sur la route, nous avons encore vu des villages de tentes de sinistrés, mais finalement assez peu d’immeubles détruits.
Mais, parvenus à Bungamati, le constat est tout autre : constitué de maisons anciennes en briques, il n’a pas résisté.
En effet, près de la moitié des maisons, temples et statues sont effondrés.
La statue de Bouddha a disparu et la cérémonie célébrant le début de la mousson a été annulée.
Parmi les maisons encore debout, une grande majorité est fissurée : ces maisons sont trop dangereuses pour être habitées.
De tout côté du village, nous voyons les habitants, affairés à reconstruire, pratiquement sans outil et en récupérant les matériaux des bâtiments détruits : ces moyens sont vraiment dérisoires au regard des dégâts.
L’activité économique du village est stoppée : les artistes-sculpteurs sur bois se sont reconvertis en travailleurs du bâtiment, abandonnant leur métier, donc leur source de subsistance.
Un peu partout, des abris de fortune, voire des « tentatives de maisons » ont été construits, offrant certes une protection à la pluie, mais pas au froid (nous sommes en moyenne montagne)… et une condition de vie misérable, pour des gens déjà très pauvres. Et on voit mal ces abris durer plus de quelques mois. Les abris de la première photo ci-dessous sont uniquement constitués de tôles de zinc.
Après un repas offert par les occupants de la première maison construite par Ailleurs Solidaires,, nous sommes retournés au DSA.
Nous y avons visité le nouveau bâtiment destiné a accueillir les enfants handicapés : sa construction a bien avancé, et c’est une vraie bonne nouvelle (et nous en avions besoin après cette visite).
En particulier, voici la porte d’entrée sculptée par un artiste du village, que vous pouvez voir sur cette photo.
Puis, nous avons initié certains enfants handicapés à la pétanque : et là, ce fut une succession de rires, de moments de suspense, de joies pour les équipes qui gagnaient.
Des groupes se formaient autour des parties, et d’autres jeux naissaient.
Merci beaucoup, les enfants, vous nous avez bien remonté le moral, avec votre bonne humeur, votre affection et votre gentillesse. Vraiment, merci.
L’un des enfants revoyait sa mère pour la première fois depuis 5 ans : sa famille n’y est pour rien ; la mère de famille est malade, pauvre et vit très loin du centre.
Au retour à l’hôtel, la mousson a repris ses droits, avec encore plus de forces que la veille.
Et là, à l’abri dans le taxi, nous avons eu le cœur serré en pensant aux villageois, et évoqué ce que sera le prochain hiver, avec des températures nocturnes généralement inférieures à -5°C la nuit.
Demain, nous retournerons à Bungamati, afin de travailler sur notre projet de construction de maisons et aussi pour faire connaissance avec chacun des enfants du centre.
À demain donc ?
Nous promettons de tout vous raconter 🙂
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Bonjour Olivier,
Merci pour les nouvelles cela permet de partager un peu de temps avec vous. Bon courage à vous et évidemment aux Népalais. Tu es une belle personne. Tendresse aux enfants.
Nathalie
Vraiment merci, Olivier d’avoir eu cette idée géniale de nous faire partager ton voyage au jour le jour. Même si je n’ai pas réussi à ouvrir la première vidéo du J2, je me sens transportée par toutes ces images et commentaires et ça tout un drôle.Tu es investi d’une sacrée mission… quelle belle entreprise remplie d’émotions ! Souhaitons que la mousson vous accorde un peu de répit. Continue à nous abreuver et à très bientôt;
Bonjour,
Nous avons eu un souci de connexion internet qui a engendré ce dysfonctionnement, c’est réglé maintenant.
Olivier et Benoit