Notre voyage au Népal du 19 novembre au 6 décembre 2016 : le témoignage de Sophie

Namaste,

Avant de partir pour mon séjour au Népal, j’avais le sentiment que j’y retournerai et que ce voyage serait pour moi une initiation à une vie meilleure. Aujourd’hui, je confirme que mes intuitions étaient bonnes.

Durant notre séjour, je n’ai pas ressenti de pitié en voyant la pauvreté, car les Népalais n’expriment pas de mal-être. Même si matériellement, ils ont peu de chose, ils possèdent une richesse que nous avons perdue : la bienveillance et l’amour du cœur.

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Je n’’ai pas ressenti de colère face à ces maisons et temples écroulés suite au séisme de 2015, car les Népalais ne ressentent pas d’injustice face aux grondements de notre terre nourricière.

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Je me rappelle ces sourires d’enfants, d’adultes et de vieillards et l’affection dont j’ai pu bénéficier au rythme de nos rencontres, car ce peuple a compris que nous étions tous pères, mères, frères et sœurs, issus de la même source de vie.

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Je me souviens des yeux malicieux de cette jeune fille sourde dansant au rythme des vibrations émises par les instruments de musique utilisés par ses amis aveugles pour nous remercier du soutient que nous avons apporté à leur centre d’accueil à Bungamati.

J’entends encore le chant des oiseaux le jour et l’aboiement des chiens la nuit. Je revois les singes chipeurs de bonbons et les vaches qui déambulent dans les rues. J’apprécie le respect des Népalais envers les animaux, qui ont autant le droit de vivre sereinement que nous.

Je me souviens de cette gardienne de chèvres, âgée de 72 ans, avec qui nous avons partagé notre pique-nique et qui nous expliquait, assise sur son rocher, qu’elle parcourait chaque jour les chemins escarpés de Balthali, cherchant la bonne herbe pour ses bêtes. Elle nous expliquait, en éclatant de rire, que sa vie allait bientôt se terminer. Quelle approche sereine de la mort, où celle-ci n’est pas considérée comme la fin de tout, mais comme la promesse d’une nouvelle vie.

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Je pense aux merveilleux levés de soleil au pied de la chaîne de l’Himalaya, écoutant les oiseaux offrir leur plus beau chant face à ce nouveau jour avec l’ espoir de voir un monde meilleur.

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Je revois encore la complicité que m’a offert ce vieil homme dont j’ai frotté le dos pour lui donner de la chaleur et qui me souriait avec gratitude dans l’hospice de Mère Thérésa, à Pashupatinath.

 

J’entends encore les prières des moines qui résonnent dans ma poitrine, m’invitant à l’introspection et à l’ amour du tout.

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Je ressens encore toute la compassion de ce maître bouddhiste, dans l’un des temples de Bodanath, lorsqu’il a pris mes mains pour me saluer à la fin de la cérémonie. Tant d’humanité m’a émue aux larmes.

 

Je me rappelle… Je me souviens… J’entends encore… MERCI

Sophie

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